Le chou

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*L’hiver n’est bon que pour les choux, ou qu’à faire gagner la toux.  (Dicton)

 

* Amitié réconciliée, choux réchauffés, mauvais diner.  (Proverbe italien)

* Avoir les oreilles en feuille de chou. (Avoir les oreilles décollées)

 

* C’est bête comme chou : (c’est très facile)

 

Bien qu’il est vrai qu’un chou qu’il soit vert, rouge, ou de Bruxelles, n’a pas l’air très intelligent. Ce n’est pas de ces choux là dont il est question ici

Cette expression date du milieu du XIXe siècle et s’utilisait pour qualifier quelqu’un de très bête.
Le chou en argot de l’époque désignait aussi bien la tête que la partie charnue sur laquelle on s’assoit. C’est de la partie inférieur du corps qu’on attribuait une intelligence nettement au dessous de la moyenne.
L’évolution de son sens vers celui d’aujourd’hui est mal connue. Mais on peut imaginer que cela vient du fait que, si quelqu’un de bête comme un chou (dans son sens ancien) arrivait à faire une certaine chose, c’est que celle-ci était vraiment très facile à
faire.

Equivalence étrangère :

 

  • Allemagne :dumm wie bohnenstros. (être bête comme la paille d’haricots)
  • Angleterre : To be duck soup. (etre soupe de canard)
  • Brésil: Sopa no mel . (soupe dans le miel)
  • Etats-Unis : It’s a walk in the park. (C’est une promenade au parc)
  • Panama : Chicha de pina. (jus d’ananas)
  • Slovaquie : To je hracka.(c’est un jeu d’enfant)

 

 

 

* Etre dans les choux : (être dans l’embarras, échouer, perdre)

 

Comment peut ton assimiler cet excellent légume à un échec ou à une situation embarrassante ?

La réponse est simple, à cause de la paronymie entre « les choux » et « é-chou-er » qui est le tout premier sens de cette expression semblant dater de la deuxième moitié du XIX e siècle.
[ ORIGINE ].

Equivalence étrangère :

  • Allemagne : Aus dem rennen sein ;  (être hors de la course)
  • Angleterre : To be up creek without a paddle. (être dans une crique sans pagaie)
  • Canada : Faire patate.

 

 

* Un petit bout de chou : (un petit enfant)

 

* une feuille de chou (journal) : (journal de qualité médiocre et sans intérêt)

 

A l’origine un journal ne comportait qu’une seule feuille, quand un journal était médiocre ou inintéressant, il ne valait pas plus qu’une feuille de chou, légume commun et sans grande valeur.

 

* faire chou blanc : (ne pas réussir)

 

Cette expression pourrait venir du Berry où un coup se prononçait « choup » en dialecte berrichon

Au jeu de quilles, très en vogue au XVIe siècle, un c[h]oup blanc était un coup nul, sans résultat.


Un autre 'coup blanc', pourrait venir de la fumée blanche produite autrefois par des coups de feu tirés, même sans aucun résultat.

* faire ses choux gras : (en faire son profit)

 

* rentrer dans le chou : (interpeler, apostropher violemment quelqu’un)

 

* se prendre le chou : (se prendre la tête)

 

* Tu es un chou : (tu es gentil)

 

* le chouchou : (le préféré)

 

* ménager la chèvre et le chou : (ménager les intérêts des uns et des autres)

 

Cette expression date du XIIIe siècle.

* Aller planter ses choux : (se retirer à la campagne, quitter la vie active)

 

Cette expression à deux sens :

  • Le chou est majoritairement cultivé à la campagne. Aller planter ses choux est donc synonyme d’aller  à la campagne.
  • En l’an 305, l’empereur romain Dioclétien aurait dit qu’il aimerait mieux planter des choux que redevenir empereur. Dans ce sens cette expression signifie alors quitter la vie active.

 

* avoir les oreilles en chou fleur : (avoir les oreilles déformées après des coups répétés°